1999 : une bande de potes lycéens de Créon, dans le sillage des Lutins Géants, et l'envie de « rassembler des musiciens locaux » pour une « grosse teuf »... « comme tout festival qui démarre » acquiesce Maxime. Une première réussie, sorte de mise en bouche vers la suite du Festin : des hauts et des bas, tel un « gros vent » en guise de septième édition, passage obligé pour une meilleure structuration, préalable à la renaissance, avec toujours une même recette : « faire un événement populaire, ouvert à tous », sorte de « fenêtre sur la culture » en milieu rural.
Jusqu'à cette 10ème édition « à valeur importante » et à savourer tous ensemble, autour notamment de l'Orkestre du 10ème, réunissant une soixantaine de musiciens et de bénévoles passés à la table du Festin. Symbolique. Et des têtes d'affiche (les chansons électro-poético-acoustique de Lo'Jo, l'afrobeat métissé de Meï Teï Shô), désormais attirées par l'odeur et l'ambiance « grande table, tzigane, bon vivant, à la Kusturica ». Menu épicé par une tradition pluridisciplinaire assurée par le théâtre de la Cie du Souffle, les body-percussions des Rythmopathes, les circassiens du Ziveli Orkestar ou le Tamani africain signé par deux jeunes réalisateurs... histoire aussi de « donner la parole à des gens qui se bougent ».