Dennis Kelly, c’est l’auteur anglais du moment, celui que l’on commence à s’arracher en France. Arnaud Anckaert qui a déjà monté avec son Théâtre du Prisme un Dennis Kelly - Débris en 2011 - a pris goût à cette écriture à fleur de peau. Voilà avec Orphelins, un théâtre ancré plus que jamais dans la réalité sociale comme on sait le faire Outre-Manche. Tout commence presque bien. Helen et Danny, un couple d’amoureux, s’apprêtent à fêter quelque chose. La table est mise avec un joli bouquet de fleurs et puis tout bascule quand le frère d’Helen arrive, ses vêtements tâchés de sang... Que se passe t-il dans le quartier, est-ce que nous sommes concernés, est-ce que nous avons envie de savoir ? La tension ne baisse pas tout au long du spectacle qui prend la forme d’un thriller psychologique sur fond de crime raciste et de tragédie familiale. La peur s’installe. La violence est apparemment dans la rue mais elle est aussi à l’intérieur même des rapports familiaux.