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cinéma

Une famille à louer

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Lorsque le richissime musicien Paul-André entend parler des difficultés de Violette, il a une idée saugrenue. Solitaire et un brin déprimé, il propose à cette mère de famille sans le sou de louer sa famille afin de faire l'expérience d'une vie qu'il n'a pas connu. Désarçonnée par cette proposition originale, Violette finit cependant par accepter pour régler ses pesantes dettes. Entre le solitaire guindée et la mère de famille brute de décoffrage, un équilibre instable finit par s'instaurer.

A la fois comédie romantique et chronique sociale, le nouveau film de Jean-Pierre Améris multiplient les angles d'attaque sans pour autant se perdre dans les méandres d'un récit alambiqué. Rapidement, on voit venir le résultat de cette rencontre improbable. Poussée dans ses derniers retranchements comiques, cette location de famille alimente aussi bien une comédie efficace à défaut d'être renversante tout en invitant à une réflexion sur la différence (notamment sociale) et ses enjeux. Poelvoorde, pince-sans-rire, faussement froid et pétrie d'une générosité maladroite joue un ping-pong verbal et amoureux avec une Virginie Efira pétulante en diable, sauvant de justesse son personnage de la caricature et la vulgarité. Sous l'oeil d'Améris le tout se conjugue plutôt joliment en un film certes peu original mais suffisamment bien mené pour valoir le détour, notamment pour un duo d'acteurs belges qui, sans les égaler, évoque avec talent les grands couples des comédies américaines du siècle dernier.

Publié le 19/08/2015 Auteur : Guillaume B.


Mots clés : cinéma