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théâtre

LA MACHINE DE TURING

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LA MACHINE DE TURING (2021)
Couronnée par 4 Molières en 2019, La Machine de Turing nous embarque dans l’histoire passionnante et dramatique du savant Alan Turing, inventeur des premières « machines pensantes ». Dans une interprétation parfaitement équilibrée, Benoît Solès joue avec délicatesse un Turing touchant dans l’expression paradoxale de ses passions et de sa fragilité.

Les ellipses de l’écriture précise de Benoît Solès suppriment toute pesanteur, tandis que la mise en scène fluide et rapide de Tristan Petitgirard emmène en un clin d’œil d’une époque à l’autre, des bancs de l’école où Turing tomba à jamais amoureux, aux coulisses secrets de la victoire alliée sur les nazis…
À ses côtés, Amaury de Crayencour incarne avec talent, jubilation et justesse, tous les autres personnages qui jalonnent le destin de Turing.
La Machine de Turing ravive le bonheur simple de se faire raconter une histoire au théâtre et d’en être ému.

 

LA MACHINE DE TURING

Hiver 1952, suite au cambriolage de son domicile, le Professeur Alan Turing porte plainte au commissariat de Manchester. L’allure peu conventionnelle de l’universitaire, empêche le Sergent enquêteur Ross de le prendre vraiment au sérieux.
Mais sa présence intrigue le Général Menzies, pour lequel le scientifique avait travaillé pendant la guerre… L’interrogatoire du Sergent Ross prend alors une toute autre tournure… L’enquêteur avance à pas de loup, ne sachant trop à qui il a affaire. Un espion soviétique ? Un conspirateur ? Leur face à face va nous amener à parcourir la vie d’Alan Turing. De son incroyable acharnement pendant la seconde Guerre Mondiale pour parvenir à briser Enigma - l’indéchiffrable codeur de l’armée nazie -, à sa relation tumultueuse avec son amant Arnold Muray qui provoquera sa condamnation. De son enfance marquée par la disparition tragique de son ami Christopher Morcom, à ses travaux sur ses « machines pensantes » annonciatrices de l’intelligence artificielle. Et jusqu’à son suicide, où, imitant Blanche-Neige dans le film qu’il avait vu des dizaines de fois, il croque une pomme empoisonnée. À travers ce récit, nous découvrons le destin hors-norme d’un homme broyé par la « machine » bien-pensante de l’Angleterre des années 50. Un homme injustement resté des décennies dans l’ombre pour avoir choisi de ne pas taire qui il était vraiment.

«  Qu’est-ce qui est vrai, qu’est-ce qui est faux ? C’est la question posée par tous les historiens, les scientifiques et peut-être aussi par les spectateurs de cette pièce sur l’incroyable vie d’Alan Turing. Qu’ils sachent que l’histoire racontée est vraie quant aux faits historiques, aux découvertes de Turing, aux traits majeurs de sa personnalité et à sa condamnation. Pour le reste, la liberté d’interprétation et la licence poétique - chère à notre rigoureux scientifique - restèrent de mise. Ce qui compte, au-delà de la perception intime ou de l’interprétation personnelle, c’est de respecter l’esprit de celui à qui l’on souhaite rendre hommage. Certes, de grandes questions restent sans réponse concernant Turing : la réalité de son suicide (sa mère croyait à un accident) ou le lien (démenti depuis) avec le logo en forme de pomme croquée adopté par Apple… Ce qui est certain, c’est qu’Alan Turing n’aura eu de cesse de découvrir comment la nature était « programmée ». Cette obsession, a priori scientifique, est selon moi d’une portée quasi mystique : Turing voulait peut-être tout simplement percer le plus grand des mystères : « Qui sommes-nous ? D’où venons-nous ? Où allons-nous… ? » C’est donc à la fois un souci d’authenticité et d’imagination qui m’aura animé. Mais plus encore, celui de célébrer le visionnaire et l’inadapté, le héros et le martyre, bref, l’homme extraordinaire, courageux et passionnant que fut Alan Turing.  » Benoit Solès

 

BENOÎT SOLÈS

Benoit Solès est diplômé de la Classe Supérieure d’Art Dramatique de Paris. Il débute dans les spectacles musicaux de Roger Louret, couronnés aux Molières, puis à la Maison de la culture de Loire-Atlantique. Il joue dans de nombreuses séries télévisées et téléfilms. Au cinéma, il a tourné entre autres pour André Téchiné (La Fille du RER), Michel Blanc (Embrassez qui vous voudrez), Éva Ionesco (Une jeunesse dorée). Au théâtre, il a joué Le Talentueux Mr Ripley, mise en scène de Thierry Harcourt, La Journée des Dupes et Les Vacances de Josépha, mise en scène d’Yves Pignot, Appelez-moi Tennessee (dont il était l’auteur) et Bash mis en scène par Gilbert Pascal. En 2015, il tient le rôle-titre de Cyrano de Bergerac au Théâtre 14, dans une mise en scène de Henri Lazarini. Puis il crée le rôle d’Hyppolite, dans Rupture à domicile de Tristan Petitgirard.

 

La presse en parle

L’incroyable Benoit Solès donne corps et voix à Alan Turing. Il incarne un Turing sensible, illuminé, un Rain Man à l’humour décapant. La mise en scène est sobre et haletante.
Olivier Ubertalli, Le Point

Sensible, haletant et judicieusement mis en scène.
Sandrine Blanchard, Le Monde

La pièce La Machine de Turing est remarquable et le traitement sur scène idéal. (…) Dans une cascade de rôles, l’unique Amaury de Crayencour passe d’une partition, d’un sentiment à l’autre, avec sûreté et délicatesse, aidés par les costumes bien pensés de Virginie H. Il est parfait. (…) Benoît Solès est Alan Turing. Il est rigoureux, il ne cherche jamais un excès pathétique. Il a un jeu sobre, propre, noble. Belle voix, regard intense et doux, il incarne Turing et défend sa mémoire en même temps. Sans discours, mais avec la seule force miraculeuse du théâtre. Un destin raconté à la perfection. Les deux comédiens sont d’une justesse remarquable. On est bouleversé par la qualité du spectacle et la force déchirante de ce qui nous est révélé.
Armelle Héliot, Figaroscope

Un très bon spectacle. Très bon et très populaire, en ce qu’il rassemble une addition de réponses simples et opportunes à la curiosité d’un large public : un sujet excitant, le rapport entre le cerveau humain et la machine, un fait divers d’intérêt général, un contexte historique merveilleux, un héros, un suspense et une morale. Que demander de plus ?
Philippe Tesson, Le Figaro Magazine

Un portrait sensible et déchirant. Benoît Solès est saisissant.
Nedjma Van Egmond, Marianne

Tenu de bout en bout par une tension sans relâche, ce spectacle remarquablement mis en scène par Tristan Petitgirard, entre tendresse et émerveillement, évoque de façon sensible le destin tragique d’un génie scandaleusement rejeté au ban de la société.
Huges Le Tanneur, La Vie

Le plus fort ici est d’avoir réussi un portrait de chair et d’os. Celui d’un professeur de Cambridge distrait et brillant, isolé dans son monde où même l’humour est mathématique. Un homme que la société a brisé alors qu’elle lui devait tant. (…) Benoît Solès incarne le héros avec une plasticité extraordinaire. (…) Au fil d’une mise en scène de Tristan Petitgirard bien rythmée, il suscite l’empathie pour son personnage. Pas la moindre des fonctions du théâtre.
Emmanuelle Bouchez, Télérama

 

Publié le 10/09/2021