Alain Delon et Claudia Cardinale, à nouveau réunis par le Festival de Cannes. Cet après-midi du 14 mai, c’est autour de Martin Scorsese, invité surprise, qu’ils redécouvrent Le Guépard de Luchino Visconti, Palme d’Or 1963, dans une version remasterisée où l’image et le son sont scrupuleusement remis à neuf. Souvenez-vous : en 1860, la Sicile est le théâtre de l’expédition de Garibaldi et de ses chemises rouges. Le Prince Salina (Burt Lancaster) craignant le déclin de l’aristocratie, accepte l’alliance contre nature de son neveu Tancrède (Alain Delon) avec la fille d’un simple notable, incarnée par Claudia Cardinale. La projection d’un classique du cinéma, qui a souvent fait ses galons au Festival, est devenue une tradition depuis six ans, à travers la sélection « Cannes Classics », créée en 2004 par Gilles Jacob, Président du Festival de Cannes, pour accompagner la ressortie en salles ou en DVD de films marquants de l’histoire du cinéma. Le baiser de la femme-araignée, sortie en 1985 a aussi pu s’adjoindre l’équipe du film pendant sa projection cannoise jeudi dernier. Cette année, les projections à Cannes Classics concernent aussi le cinéaste français Pierre Etaix, dont l’exploitation de l’œuvre a bien failli être mise à l’index . Est prévue la projection du Grand amour, sorti en salles en 1969. Un évènement qui marquera la ressortie des œuvres du cinéaste, bloqués pendant plus de vingt ans pour des questions de droit. Psychose sera également dévoilé en haute définition sur la Croisette, en prélude à une sortie en Blu-ray pour les cinquante ans du chef d’œuvre de Hitchcock. On retrouve aussi La bataille du rail (Prix du Jury à Cannes en 1946) de René Clément, plus connu pour ses Jeux Interdits, sortis quelques années plus tard en 1953, le Boudu sauvé des eaux de Jean Renoir. Histoire de montrer que le Festival, ce n’est pas que l’effervescence de l’instant.