67a390d938ad934c6d347fb97771e26a36dc302b
503306d1989670958177a77629e7e4b2af0094f3
287d40d1a01be9cbbf6a83676d10d745211e74da
36acf05c56fe9319ff533c61e7ee555a9d39461b
Fermer
cinéma

L'amour est une fête

41628b50016f2ad75f53c0c0b483a2acf3bd31b8
Franck et Serge mènent comme ils le peuvent le Mirodrome, peep show modeste dans le Paris de 1982. Pour attirer les clients ils ont l'idée de tourner des petits films pornographiques avec leurs danseuses. Très vite, le succès est au rendez-vous et attise les convoitises. Car les deux complices sont des agents du fisc chargés de faire tomber les magnats du cinéma classé X.

Derrière cette enquête, Cédric Anger s'intéresse surtout à une époque, celle d'un cinéma porno tourné en pellicule et joué par des participants venus autant s'amuser que travailler. Dans le sillage de ses deux anti-héros confronté à un milieu décomplexé, la caméra alterne entre l'enquête presque nonchalante et le quotidien des deux infiltrés. En cherchant à dépasser une approche sexe, drogue et rock'n roll, Cédric Anger se prend tout de même les pieds dans le tapis d'une certains fascination pour son sujet. Le film y perd en substance, alternant entre séquences d'enquêtes, parcours des deux personnages et même histoire d'amour un brin convenue. Reste qu'en échouant à embrasser parfaitement son sujet, le récit ouvre toutefois un fenêtre sur l'aube des années 80 et les restes d'une innocence que l'arrivée du sida allait bientôt balayer, et un univers du porno plus porté par des bobos rebelles et libertaires que des acteurs surexploités et condamnés à enchaîner en vidéo des exploits chorégraphiés. Le duo Canet/Lellouche cabotine ce qu'il faut dans des rôles très monolithiques et c'est paradoxalement Xavier Beauvois en réalisateur qui tire le mieux son épingle du jeu.

Publié le 21/09/2018 Auteur : Guillaume B.

Regard maladroit sur la fin d'un supposé âge d'or du porno cinématographique, L'amour est une fête n'échappe pas au clinquant et à une intrigue maigrelette que des personnages mal ébauchés ne rattrapent pas vraiment.

Film français de Cédric Anger

Avec Guillaume Canet, Gilles Lellouche, Xavier Beauvois Camille Razat, Michel Fau.

Durée : 1h59.


Mots clés : drame comedie