67a390d938ad934c6d347fb97771e26a36dc302b
503306d1989670958177a77629e7e4b2af0094f3
287d40d1a01be9cbbf6a83676d10d745211e74da
36acf05c56fe9319ff533c61e7ee555a9d39461b
Fermer
cinéma

L'instinct de mort

6837682476b64d50d6cc50dc7b2d4e431418e91e

2 novembre 1979 : Jacques Mesrine est abattu par la police, Porte de Clignancourt à Paris. De l'exécution manu militari du criminel à ses premiers casses, il s'est passé vingt ans. Rentrant d'Algérie, le jeune Mesrine ne tarde pas à couper les ponts avec la société bien-pensante et une famille qu'il méprise. C'est le début d'une série de forfaits à l'issue souvent dramatique. De ses premiers braquages aux évasions  rocambolesques, en passant par des exécutions sommaires, le bonhomme s'est forgé une image de salaud implacable tout en s'élevant en mythe du grand banditisme français. Cette existence controversée, librement inspirée de l'autobiographie du truand, Thomas Langmann, producteur insatiable, l'a voulu en deux films, passionné par l'homme depuis l'adolescence.

Un sujet à polémique est évidemment délicat. « Nul ne peut prétendre restituer toute la vie d'un homme » prévient le film. Derrière la caméra, Jean-François Richet (Ma 6-T va cracker) impose son regard et tant pis pour les détracteurs. Son casting y est riche et éclectique. Vincent Cassel n'a pas seulement récupéré l'embonpoint de son modèle, mais réussit à détailler intimement un homme nerveux, brutal et imprévisible. Dans sa débâcle sans fin, Mesrine a croisé la route de Jeanne, celle qui deviendra sa compagne dans les mauvais coups comme dans la vie. Cécile de France en prend les traits,  méconnaissable elle aussi. Richet fait de cette dualité le sel de son film. Son Mesrine y est abject et fanfaron, en proie au doute comme coupable des pires atrocités. Une fois le portrait esquissé, la « carrière » du gangster s'enchaîne à la hâte sans détailler ses convictions et vraiment prendre le temps de se poser sur les gueules qui croisent son chemin. Espérons que le deuxième volet nous en apprendra plus.

Publié le 21/10/2008 Auteur : Jonathan Blanchet


Mots clés : cinéma