Le règne animal

Près d'une décennie après Les combattants, premier film tendu et exigeant, Thomas Cailley retrouve le grand écran avec un périple entre drame sociétal, science-fiction ancrée et chronique écologique. Sans abuser d'images numériques, le cinéaste préfère jouer d'une réalisation minutieuse et d'effets visuels discrets pour faire entrer le fantastique dans un récit qui, à force de brasser des enjeux, n'en embrasse cependant aucun. Parabole un brin facile et éculée (voir les X-Men) de l'adolescence, de ses changements et d'une quête d'identité, faux enjeux écologiques, scènes inutilement étirées, le réalisateur semble peiner lui-même à trouver plus d'intérêt à son film, au-delà de l'imagerie et de genres qu'il explore trop timidement dans des scènes inutilement longues.