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cinéma

Mon âme par toi guérie

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Fred vient de perdre sa mère. Presque comme chaque jour, il rend visite à son père. Et comme à chaque fois, ce dernier évoque ce que lui a transmis sa mère. Un don pour la guérison dont Fred ne veut pas entendre parler, lui qui élague les arbres à longueur de journée. Mais voilà, perdu dans une solitude devenue pesante, ce dernier finit par accepter son don, trouvant peu à peu une paix à laquelle il ne croyait plus guère. Il croise alors Nina, perdue elle aussi et à laquelle il se sent lié.

Mon âme par toi guérie, c'est d'abord un livre (Chacun pour soi, Dieu s'en fout) écrit par François Dupeyron lui-même, et un parcours du combattant auquel il a fallu prendre part pour parvenir à trouver des partenaires pour produire le film. Pour cause, le récit est loin des cadres habituels et balisés d'une narration fainéante. Dupeyron dessine en creux des personnages en recherche, taiseux et mûs autant par leur raison que par leur instinct. A leur image, Grégory Gadebois donne une présence forte à son personnage, transcrivant presque sans mots un malaise et une difficulté d'être ouvrant la porte à un récit sensible. François Dupeyron prend un malin plaisir à jouer avec la lumière qui entoure ses personnages. Pour autant, tout subtil qu'il soit, Mon âme par toi guérie, à trop vouloir prendre du temps pour faire naitre des sensations et une ambiance, traîne parfois en chemin. Un travers difficilement condamnable en tant que tel mais qui tend à devenir gênant à mesure que le parcours des personnages finit par s'imbriquer. Derrière un casting d'acteurs discrets mais parfaitement dans le ton, Dupeyron convie à un film introspectif, fort mais qui demande beaucoup à son spectateur. Un expérience, assurément.

Publié le 25/09/2013 Auteur : Guillaume B.


Mots clés : cinéma