Quelques petits pas (de danse) de plus

Huit jours de festival pour huit propositions à partager entre petits et grands. De La machine installée au Gymnase, drôle de borne d'arcade « à danser » en libre-service suivi d'une performance en fin de festival aux Sols de Malgven Gerbes, expérience chorégraphique et sensitive partagée pour très jeunes spectateurs (invités à déambuler librement pendant le spectacle), au jonglage joyeux de Fabrizio Solinas (Little Garden) en passant par les horizons du MU technologique dont Marion Muzac questionne les contours, jusqu'à Mieux vaut partir d'un cliché que d'y arriver de Sylvain Riéjou qui se multiplie pour évoquer ses danses avec humour, Temps de baleine qui aborde en gestes « météodansés » les enjeux climatiques, La poétique de l'instable, incitation à un déséquilibre fécond ou à Twice #2 composé d'Epaulette (Alexander Vantournhout) et D'eux (Aïcha M'Barek-Hafiz Dhaou) deux formes courtes, le parcours continue de diffuser finement un enthousiasme teinté de curiosité.

Si cette version printanière se concentre largement au Gymnase, la 16^ème édition du rendez-vous n'abdique pas sa volonté de diffuser et infuser un travail de longue haleine appuyé sur de nombreux partenaires et marque surtout une volonté affirmée de soutenir le travail des créations des chorégraaphes autant que de renouer un lien fort avec des spectateurs impatients. De Roubaix à Beauvais en passant par Loon-Plage, la mission est accomplie. Bonne nouvelle, la 17ème édition sera à découvrir en décembre, revenant au calendrier « normal » du rendez-vous. D'ici là, profitez de quelques petits pas de plus.