Joëlle Bouvier, chorégraphe, s’est appuyé pour cette version, de trois suites pour orchestre du ballet de Sergueï Prokofiev. Son choix de ne pas chorégraphier l’intégralité de l’œuvre du compositeur lui permet ainsi de se concentrer sur les sujets et les phases essentiels du drame. Le public retrouve ainsi des scènes symboliques, comme les funérailles de Juliette, l’ode intense à Juliette, ou l’ange de Vérone.
Si la chorégraphe a souhaité travailler sur cette création, c’est avant tout pour la dimension universelle de cette fable. Le traitement de l’amour face à la société reste un sujet intemporel, traversant les couches sociales.
Dans un décor épuré et élégant, Joëlle Bouvier a su ainsi conserver le romantisme intrinsèque aux écrits de Shakespeare.
La chorégraphe explique avec ses mots cette nouvelle expérience : «Ensemble, nous avons glissé nos corps dans la douceur ou la fureur de cette musique, nous nous sommes laissé inspirer par son rythme, sa saveur et sa poésie pour écrire les gestes, les portés, les élans, les brisures qui vont dire, raconter l’aventure passionnée de deux amants».