Comme pour beaucoup de groupes de la fin du XXème siècle, The Notwist se forgèrent dans le moule de l'indie-rock américain. Des dreadlocks et des racines punk hardcore ne furent pas ce qui leur permit de se distinguer. Durant une dizaine d'années, le groupe transforma son irrépressible envie de faire un groupe en authentique vocation musicale. La rage adolescente bercée au metal, muera, déniaisée par une exposition prolongée aux ruades de Dinosaur Jr. Avec Sonic Youth, puis le post-rock et l'électro ils découvriront l'impérieuse nécessité d'envisager la chose sous la bannière de la création. Groupe sous influences, les Notwist vont devenir eux-mêmes une référence grâce à l'album « Neon Golden » qui les imposera comme un jalon de la pop du nouveau millénaire. Curieux de tout et méticuleux sur chaque détail musical, le groupe incarnera l'hybridation parfaite entre le rock, le folk, l'electro, le hip-hop, le jazz et le classique. De cette globalité trans-genres le groupe tirera un son et une attitude. Pas une posture, mais une réelle quête d'expérimentation, voire d'innovation, qui se fera de plus en plus introspective au fil de sporadiques albums exigeants mais jamais décevants. Leur dernière création, « Close to the Glass », sorti fin février donne à ce concert un caractère doublement exceptionnel : entendre live le nouveau Notwist.