classique
LA CLÉMENCE DE TITUS
Dans l’ouvrage de Mozart, les solistes s’exaltent comme si chacun de leurs battements de cœur mettait leur existence en danger, comme si la vie humaine n’était que dilemme et douleur, comme si le monde pouvait s’écrouler, ce dont tout le monde est persuadé à l’issue du premier acte.
Il y a quelque chose de sidérant dans cette course à l’abîme que Mozart fait vivre avec une intensité qui soulève tout autant l’orchestre, en état de transe absolue, que les chanteurs tendus comme la corde d’un arc. L’état d’urgence est politique, social, amoureux. Mais il est d’abord musical.
Publié le 21/11/2021