OISEAU

Mustafa a perdu son papa. Paméla, elle, a perdu son chien et elle en veut un peu à sa maîtresse de ne pas comprendre que la mort d’un animal, ça fait de la peine - bon, moins que celle d’un papa, d’accord, mais quand même.

Du coup, quand Mustafa et Paméla rencontrent Françou, qui prétend savoir comment passer « de l’autre côté », l’espoir renaît et l’aventure commence. Une aventure qui fera vibrer tous les élèves et bien flipper tous les parents...

Comment parler de la mort aux enfants ? Comment en parler sans sombrer dans l’affliction et sans céder à la peur - comme d’une chose qui fait partie de la vie et qui révèle même, peut-être, ce qu’il y a de plus vivant en nous ? Voilà autour de quoi volette Oiseau, un spectacle tout public écrit et mis en scène par Anna Nozière (sans lien avec Violette, même si cette dernière se sentait aussi, mais pour d’autres motifs, très concernée par l’outre-tombe)...

Avec ses acteurs adultes qui jouent des enfants sans jouer aux enfants, son texte rythmé et haletant, son gros trou sous le plancher où l’on entre et d’où l’on sort avec humour et légèreté pour retrouver sa grand-mère disparue ou son hamster décédé, son univers métaphorique où les vivants et les morts se côtoient et se parlent en provoquant des étincelles dans les cheveux, des courants d’air sous les robes et des feux d’artifice dans le ciel du théâtre, Oiseau posera la question du deuil sans jamais chercher à simplifier le réel ou à édulcorer les sentiments, c’est-à-dire en faisant pleinement confiance à l’intelligence et à la finesse de ses jeunes spectateurs. Car ce qui menace le plus vos chérubins n’est pas l’âpreté du monde, mais leur infantilisation...